Fidèle à une ligne ambitieuse ouverte aux créations et aux têtes chercheuses de la pop contemporaine, Days Off vient conclure la saison de la Philharmonie de Paris, dont il est un prolongement cohérent : même goût pour l’inédit, même attention à brasser répertoire et modernité, à faire se rencontrer les générations. Pour célébrer le retour à un format plein et entier, la douzième édition du festival se déploie sur des chemins très différents. En se réaffirmant d’abord comme le terrain de jeu privilégié d’artistes qu’on ne voit pas si souvent sur nos scènes : des talents aussi singuliers et rares que Kae Tempest, St. Vincent ou Kings of Convenience, des figures cultes de l’histoire du rock (Thom Yorke et Jonny Greenwood de Radiohead) comme des grands noms de demain, à l’instar de Celeste, étoile montante de la soul anglaise, dont ce sera la première grande scène française.

La programmation de Days Off est aussi un espace des possibles, impulse des collaborations et laisse aux artistes le champ libre pour imaginer de nouvelles formes et des propositions inédites. Ainsi le vétéran Jarvis Cocker sera accompagné d’un groupe et d’une section de cordes pour interpréter ses Chansons d’Ennui, reprises de standards français des années 60 sélectionnés pour le film de Wes Anderson, The French Dispatch. Le songwriter américain Andrew Bird arrangera son folk rêveur aux couleurs de l’Orchestre national d’Île-de-France et le pianiste Koki Nakano donnera vie aux morceaux de son nouvel album avec la chorégraphe et danseuse Marion Motin. Cette édition poursuivra aussi le travail de fond engagé par le festival depuis ses débuts : inviter pop et musique contemporaine à un dialogue décomplexé. Wooden Elephant réinterprétera le Kid A de Radiohead, l’ensemble Echo Collective abordera le répertoire de Johann Johannsson tandis que Lucie Antunes donnera à sa musique une nouvelle dimension, en compagnie du Collectif Scale. Tout un monde, aux horizons infinis.