MGMT © Brad Elterman, Glooby-Jamie Dutcher

Le tour du monde de MGMT en 8 chansons

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Avec leur quatrième album, My Little Dark Age, les deux Américains renouent avec la pop et les hits dance. Panorama de leurs larges influences et de leurs contemporains en prélude à leur concert au festival Days Off.

Après un départ fulgurant et un premier album truffé de hits imparables, Andrew VanWyngarden et Benjamin Goldwasser auraient pu avoir le monde à leurs pieds. Amis depuis les bancs de la Wesleyan University, c’est dans la célèbre école d’art du Connecticut qu’ils ont esquissé les titres de l’ossature d’Oracular Spectacular (2008), l’un des grands classiques de la nouvelle pop de ce début de XXIe siècle. C’était sans compter sur leur envie d’emprunter des chemins de traverse psychédéliques et parfois même expérimentaux sur les deux suivants, Congratulations (2010), et MGMT (2013). Deux œuvres plus proches de leur envie d’explorer le côté obscur de la pop, au risque de décevoir les radios et les fans de la première heure. Surprise, en cette année 2018, où le duo renoue avec des mélodies plus évidentes sur fond de synthétisme tout droit venu des années 80 avec Little Dark Age, œuvre au noir d’un groupe tiraillé entre besoin d’exposition et envie d’expérimentation. Comme un nouveau départ vers de très beaux lendemains dans une galaxie en perpétuelle mutation.

Bee Gees - « Holiday »

Avant de fondre pour la fièvre du samedi soir, les frères Gibb se singularisaient par un falsetto capable de mener le chant sur les hauteurs. La volonté d’atteindre ces sommets reste intacte pour MGMT.

Sparks - « This Town Ain’t Big Enough For Both of Us »

Les frères Mael ont insufflé toute l’excentricité de leur Angleterre dans leur glam-rock qu’ils ont modernisé en prenant la vague synthétique. Des pionniers qui ont jeté un pont entre les Beatles, ABBA et Depeche Mode.

Tears for Fears - « Pale Shelter »

Fallait-il n’être que deux pour trouver la recette de la chanson pop idéale sur des synthés ? Oui, répondent ces deux Anglais qui ont aligné les hits durant les années 80 et donné ses lettres de noblesse à la synth-pop.

The Cure - « The Lovecats Tears for Fears »

Dans les années 80, le groupe de Robert Smith a aussi adopté les synthétiseurs pour conjuguer sa légendaire mélancolie avec son envie de danser. Une sensibilité gothique que MGMT a fait sienne sur Little Dark Age.

Flaming Lips - « Do You Realize?? »

Le néo-psychédélisme de MGMT doit beaucoup au groupe du fantasque Wayne Coyne. Les Flaming Lips n’ont eu de cesse de dérouter et d’oser, eux aussi aidés de Dave Fridmann, l’un des grands producteurs du rock indé contemporain.

Empire of the Sun - « We Are The People »

C’est l’Australie qui a le mieux pris la vague MGMT avec ce duo à la pop synthétique à la fois solaire et mélancolique, recette vite abandonnée par les Américains, mais que Luke Steele et Nick Littlemore continuent de faire fructifier.

Ariel Pink - « Another Weekend »

Dans la famille des zinzins américains, Ariel Rosenberg, alias Pink, mène lui aussi une carrière sous le signe d’un doux psychédélisme qui louche vers l’avant-garde, à la manière de ses amis d’Animal Collective.

Chairlift - « Amanaemonesia »

Avant de se séparer en 2016, ce duo new-yorkais était constitué de la chanteuse Caroline Polachek et de Patrick Wimberly, musicien auquel MGMT a fait appel pour la coloration électro-pop de leur dernier album, Little Dark Age : pari hautement réussi.

par Pascal Bertin

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